La BD que je voulais tellement aimé.
Oui, l’évènement BDesque de l’année est parvenu jusqu’à moi dans des délais presque raisonnables. J’ai mis le temps à m’y plonger, car l’engouement avait déjà eu le temps de redescendre. Ce qui pouvait être une bonne chose. Toutefois, je ne suis pas allé jusqu’au bout. Oui, c’est un peu la honte, car c’est une BD avec très, très, peu de texte. Je suis toutefois arrivé à me demander quel était l’intérêt de toutes ces pastilles? Et puis, j’ai dépassé ce stade pour carrément me faire chier.
Explications. Ici, pou ceux qui ne le savent pas, rassemble une série de vignettes imbriquées les unes dans les autres. Chacune appartient à une époque différente, mais chacune appartient au même lieu. Nous suivons l’évolution de cet endroit et les différents personnages qui vont le parcourir dans le passé, le présent et le futur. Les époques se font face dans le désordre. Les bonds dans le temps peuvent être assez cours, ce qui amène à imaginer l’histoire d’une même famille à différents âges. Les écarts temporels peuvent également être très éloigné : siècle voir millénaire. Là, mon imagination a peiné.
Ces brèves images d’époque et de personnes m’ont laissée pantoise. J’ai cherché des échos, une trame, un message. Rien. « Ici » est concept, quelque chose de symbolique, sans doute. Alors j’ai cherché une ambiance, une représentation de la vie. Rien. Là encore, je n’ai rien vu. Derrière une organisation des cases et de la lumière très droite et géométrique, le trait du dessin est flou. Les personnages sont insaisissables. Les mises en scène qui nous sont présentées restent à la surface. On ne pénètre pas dans l’intimité. Non pas que je sois en quête de voyeurisme. J’ai désespérément essayé de m’accrocher à quelque chose dans cette BD, quelque chose de personnel, de drôle. Rien.
Je crois que je peux même pousser la critique en ajoutant que cette œuvre est conformiste. Il n’y a pas de surprise dans la représentation de l’avenir de Mcguire. Lorsque les premiers couples interraciaux apparaissent, je me suis forcément. Il en va de même pour les Indiens. L’histoire, petite ou grande, défile sous nos yeux passivement.
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